Le nouveau secrétaire général de l'Union générale des travailleurs de Côte d'ivoire (UGTCI) définit les chantiers qui l'attendent dans la recherche d'un mieux être pour les travailleurs ivoiriens.
Ça y est. Joseph Léon Ebagnerin est aux commandes de l'Union générale ides travailleurs de Côte d'ivoire, (Ugfci), la plus vieille centrale syndicale du pays. Il en devient ainsi le cinquième secrétaire général après Adé Mensah pour un mandat de cinq (5) ans. Le tout nouveau patron de l'Ugtci a défini ses priorités pour la centrale hier sur la Radio des nations unies en Côte d'ivoire. « Nous sortons pratiquement d'un cinquantenaire, puisque nous sommes nés un 4 Août 1962. Et il est- bon aujourd'hui de réorienter l'ensemble de nos activités pour tenir compte de l'environnement. Il y a des besoins qui sont urgents, ceux des jeunes, il y a la dimension du genre par rapport aux femmes, il y a également les travailleurs qui ont perdu de nombreux emplois. Il faudra pouvoir permettre que les investisseurs revenant, nous puissions tous nous mettre au travail afin de reconstruire notre pays. Ces chantiers sont nombreux. Il faudrait pouvoir remercier l'autorité, le gouvernement d'avoir appelé le Forum social puisque les préoccupations, les nôtres, seront posées dans le cadre d'un dialogue permanent et constant et donc nous pourrons lever les difficultés qui sont les nôtres », a-t-il dévoilé. S'exprimant sur la marque qu'il entend imposer à l'Ugtci, M. Ebagnerin a révélé que le syndicalisme de l'Ugtci ne sera ni opposition, ni participation. Il s'inscrira toutefois dans «la pro activité ». « Il faut savoir devancer les événements parce qu'aujourd'hui tout se bâtit autour du dialogue et de la concertation. Il faut comprendre aujourd’hui qu'on ne peut pas tout avoir en même temps. Il faut savoir faire une économie de nos énergies pour pouvoir faire une concertation qui soit permanente et durable », a- t-il déclaré. M. Ebagnerin a été plébiscité tard dans la nuit du mardi 11 septembre dernier au terme du 8ème congrès électif de l'Ugtci qui s'est tenu à la Bourse du travail à Treichville devant 540 délégués. Simultanément, il a été procédé à l'élection du comité directeur fort de 135 membres -contre 115 par le passé. Sur les raisons de ce changement, M. Bervelle Kouadio, membre du comité exécutif, joint au téléphone indique que l'augmentation de l'effectif de l'organe statutaire précédemment cité, ne saurait répondre à une exigence particulière. Pour lui, « le congrès est souverain » et il lui appartient de décider ce qu'il veut. Néanmoins, M. Bervelle, confie que la coalition formée par le Secrétaire général Joseph Ebagnerin et la camarade Mariatou Coulibaly Guiéhoa, y serait pour quelque chose dans le relèvement du nombre des membres du comité directeur. ‘ Reste désormais la présentation du comité exécutif qui compte en principe 50 membres comme le veulent les textes de la centrale. Sur les motifs qui ont précipité la tenue du congrès dans la seule journée du mardi 11 septembre, le directeur de campagne, Akanza Koffi a été explicite mardi dernier, en qualifiant les assises d'« congrès de circonstance ». Puisque la justice après moult tractations au tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau entre le sieur Adouwétchi Assémian, 4ème secrétaire général adjoint agissant pour le compte du comité exécutif et M. Adé Mensah, a débouté ce dernier. Jugeant sa requête N° 3558 /2012 du 5 septembre demandant le report du Sème congrès non recevable. Dans les prochains mois, le tout nouveau secrétaire général de l'Ugtci pourrait convoquer une réunion du conseil général syndical, aux dires de notre interlocuteur, M. Bervelle, afin de plancher sur le dynamisme nouveau à apporter à l'Ugtci. Il n'élude pas non plus la tenue de travaux en vue de préparer le forum social qui s'est ouvert récemment en présence du Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio.